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L’Estafette, 3 avril 1898

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L’Estafette
3 avril 1898


Extrait du journal

Los républicains qui, par crainte des justiciers marrons ou par bassesse clercLor.tlc, sc sont laissé aller à voter l'affichage du discours de M. Viviaui doivent s’apercevoir aujourd'hui de la faute qu'ils ont commise. Les journaux socialistes poussent un véritable cri de triomphe ; et en vérité ce n’est pas une mince victoire que d’avoir, étant à peine une cinquantaine à la Chambre, fait décider qu’on afficherait sur les murs des 30,000 communes de France un discours où l’on vilipende la magistrature, où l’on traîne dans la boue d’anciens ministres, où, à l'abri de l'immunité parlementaire, on consacre en quelque sorte, ou authentique en quelque manière les insinuations, les calomnies qu’on a prodiguées contre certains parlementaires....
L'Estafette (1876-1914)

À propos

L’Estafette est un quotidien fondé en mai 1876 par Hippolyte de Villemessant, directeur du Figaro, souhaitant produire un journal du soir avec les dernières informations politiques et financières. Mais quelques semaines plus tard, il revend le titre à Léonce Détroyat, qui le fusionne avec le Bon sens et lui donne sa teinte bonapartiste. En 1882, un procès autour de la propriété du journal s’engage entre Détroyat et Albiot, son associé, qui l’emporte finalement et y prononce une ligne éditoriale plus républicaine et opposée au boulangisme.

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