Extrait du journal

Quand je dis que la conscience morale de notre époque est gravement •atteinte, il me plaît aussi de dire comment et pourquoi, par quoi suite de causes elle est arrivée au point où elle en est. La littérature et l’art d’aujourd'hui en généra], sont les principaux fauteurs de ccl était de choses, si auaujourd'hui nous supportons volontiers, chôment, sans protester, les atteintes à ce droit primordial et éternel de la beauté et de l'art. A Rome, on émit jadis l’idée de punir l’artiste coupable d’avoir, en une de scs œuvres, altéré la beauté. La proposition était sévère mais grande- Ainsi se perpétue le culte d une religion souveraine. Aujourd’hui, sous la troisième République, il en va autrement. Cctt conscience morale honorée à Rome et à Athènes, nous la laissons violer quotidiennement et à -l’encontre du peuple des sept collines nous semblons accorder nos préférences à ceux qui, altérant ou la vérité ou ‘la beauté, en profilent pour flatter nos goûts et nos instincts. C'est de là que sont dérivées toutes les perversions morales et physiques. C’est ce qui a. peramis à M. d’Adelsward, dont certains poèmes promettaient du talent, de cul(êiver des habitudes que notre morale condamne à tort, peut-être, mais condamne tout de même. La même cause ha eu pour effet de jeter M. Rostand sur jla paille humide d’une Académie nationale régentée par les...