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L’Estafette, 17 mars 1909

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L’Estafette
17 mars 1909


Extrait du journal

I>o conversation continue entre Vienne et Belgrade. M. Simitcli, ministre de Serbie, a remis hier soir, à six heures, au baron d’Æhrentlial la réponse du gouvernement serbe à lu démarohe du comte Forgach. Cette réponse, dont le texte avait été arrêté dimanche matin, en conseil des ministres, affirme que les rapports entre VAutriche-Hongrie et la Serbie n’ont rien d’anormal. Pour toutes les questions politiques, comme celle de l’autonomie de la Bosnie-Herzégovine, la réponse serbe renvoie à la circulaire du 10 mars où le gouvernement de Belgrade s’en remettait aux décisions des puissances. Pour le traité de commerce, il a déjà été approuvé par la Skoupchtina et par conséquent l’AutricheHongrie n’a qu’à le faire ratifier par les Parlements de Budapest et de Vienne. En attendant, la Serbie est disposée à en prolonger provisoirement lu validité jusqu'à la lin de l’année. Au cas où les Parlements autrichien et hongrois ne ratifieraient pas le traité, la Serbie demanderait qu’on lui communiquât les motifs qui auraient provoqué le rejet, et entreprendrait des pourparlers pour la conclusion d’un nouveau traité .Quu.nl à l'accord austro-turc, lu Serbie ne comprend pas que i'Autrtche-Hongrie puisse lui demander d’adhérer à cet arrangement. Lorsque la Serbie protesta contre l'annexion de la Bosnie par l'Autriche, cette puissance lui représenta qu’elle n’avait pas à faire entendre de protestations, car elle n’était pas signataire du traité dq Berlin. Cette même raison empêche à elle seule la Serbie d'approuver l’accord austro-turc....
L'Estafette (1876-1914)

À propos

L’Estafette est un quotidien fondé en mai 1876 par Hippolyte de Villemessant, directeur du Figaro, souhaitant produire un journal du soir avec les dernières informations politiques et financières. Mais quelques semaines plus tard, il revend le titre à Léonce Détroyat, qui le fusionne avec le Bon sens et lui donne sa teinte bonapartiste. En 1882, un procès autour de la propriété du journal s’engage entre Détroyat et Albiot, son associé, qui l’emporte finalement et y prononce une ligne éditoriale plus républicaine et opposée au boulangisme.

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