Extrait du journal

A PROPOS D’UN FAIT RÉCENT Les ministres sont dans une mauvaise veine. L’autre jour Zola vise M. Goblet et disons-le, il commet la faute d'employer l’ironie facile au lieu d’user des nombreux arguments qui s’offraient à ni. C’eût été une bonne fortune littéraire que de voir l’auteur de Germinal s’inspirer de celui d’Ilernani, qui trouva ga cause suffisamment élevée pour qu’elle dépassât ses juges. Avec cette différence que Hugo avait résisté, tandis que Zola avoue avoir consenti à toutes les exigences, ce qui diminue singulièrement le poids de ses revendications. Le lendemain, à peine M. Gofilet remis, M. de l’reycinet était distrait des préoccupations qui doivent incomber à un successeur de M. Jules Ferry par le bruit d’une détonation. Le ministre des affaires étrangères ne soupçonna pas un instant M. Zola. Il faut qu’on le sache. L'homme fut arrêté dans les circonstances qu’on a lues. Il refusa tout d’abord de dire son nom. Le bruit courut un instant — l’opinion s’occupant toujours de Germinal — que c’était Paul Alexis. Nous tenons enfin la vérité....