Extrait du journal

Kerahuel, 2 juin 1893. Un des plaisirs du Parisien qui passe w province, c’est d y lire les affiches. Sjo» les grillages offlcielsoù elles s’abritent devant la porte des mairies, sur les endors des écoles, parfois au long dos églises, ordinaire endroit de réunion populaire, dans cette contrée de Breta gêna, par leurs annonces, elles confessent ouvertement l'Ame intime du pays. Elles radent à pénétrer ses habitudes, ses sœurs, ses regrets du passé comme ses tendances vers l'avenir. Elles témoignent de l’histoire qui a ôté, elles indiquent l’histoire qui se prépare. Pour qui sait réfléchir, la feuille de papier collée par on afficheur électoral ou apposée par la main d’un clerc de notaire, en révèle long sur la psychologie d’un endroit, sur la manière d’être intellectuelle d’une localité....