Extrait du journal

La rue, i image, le livre, les voitures des filles qui passent triomphantes, le froufrou de la robe de soie de la catin frôlant la jupe de l’ouvrière, le patron de... librairie — un Kistemaeckers, par exemple! — chuchotant de dangereux conseils aux jeunes ambitieux de lettres, leur prêchant le scandale qui les souille à tout jamais, la crapuleriez des idées, la dépravation des mœurs, tous les proxénétisme, toutes les propagandes du vice, de la cupidité, de l’intérêt s’abattent sur ce qu il y a de meilleur dans l’humanité. La pureté de la femme s’y flétrit. Lhonneur de l’homme s’y dessèche. Le rêve mûri doucement, paresserrement par l’artiste s’y effondre, s’y avilit sous un calcul obscène ou bas. Pour un Manet victime de sa conviction, souffrant et travaillant dans l’aïehtrencombré de toiles invendues, combien de peintres ou d’écrivains travaillant d’après le caprice sadique et grossier d’un marchand de tableaux ou d’un débitant de livres immondes....