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L’Événement, 13 juin 1898

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2.11.4

L’Événement
13 juin 1898


Extrait du journal

Il est aujourd’hui démontré, par l’évidence des faifs, que la législation en videur est impuissante à réprimer — comme il convient — la trahison, l'espionnage et la divulgation des secrets qui intéressent la sécurité du pays. Divant le redoublement des crimes dirigés contre la patrie, il faut renforcer l’arsenal des lois. Les articles 75 à 85 du Code pénal de 1810, les articles 204 et suivants du Code de justice militaire, la loi môme du 18 avril 1888, constituent des armes surannées et émoussées. La société est insuffisamment protégée contre les traîtres. En effet, la Constitution de 1848, dans son article â, a supprimé « en matière politique » la peine de mort, que la loi du ?juin 187)0 a remplacée par la déportation. Or, de ce chef, la trahison, réputée crime politique, n’est pas passible de la peine capitale....
L'Événement (1872-1966)

À propos

Conçu comme un équivalent républicain du Figaro, L’Événement, troisième du nom, est créé par Auguste Dumont et Edmond Magnier en avril 1872. Classé au centre-gauche sous Thiers, il passe au radicalisme à partir de 1875. Vendu 15 centimes, le succès de ce titre radical fut médiocre, surtout au siècle suivant mais il perdura malgré tout jusqu’en 1966. Du reste, L’Evénement cherchait surtout à défendre les causes politiques et financières de son propriétaire, notamment le Crédit Foncier sous Henri Privat.

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