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L’Événement, 17 juin 1898

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L’Événement
17 juin 1898


Extrait du journal

Jusqu’à présent nos conseillers municipaux s'étatent contentés, comme signes distinctifs de porter deux faisceaux de licteurs entrecroisés et, sous un petit cartouche rectangulaire portant les lettres R. F., un médaillon doré représentant une nymphe. Pour des conseillers municipaux, il semble au premier abord, que cela était suffisant. Les faisceaux indiquaient l’autorité dont doit disposer un ouvrier zingueur élu par ses concitoyens. La nymphe avait une signification moins claire II paraît qu’neige personnifiait la Seine. J’ai pas ma! canoté et je n'ai jamais rencontré en Seine beaucoup plus de nymphes que de goujons. Je ne parle pas de celles qui à Bougival attirent les nav rateurs. Elles rentrent plutôt dans la catégorie des sirènes ou des grues. Enfin pour un conseiller municipal c’état assez d’une nymphe, une muse même eut été superflue....
L'Événement (1872-1966)

À propos

Conçu comme un équivalent républicain du Figaro, L’Événement, troisième du nom, est créé par Auguste Dumont et Edmond Magnier en avril 1872. Classé au centre-gauche sous Thiers, il passe au radicalisme à partir de 1875. Vendu 15 centimes, le succès de ce titre radical fut médiocre, surtout au siècle suivant mais il perdura malgré tout jusqu’en 1966. Du reste, L’Evénement cherchait surtout à défendre les causes politiques et financières de son propriétaire, notamment le Crédit Foncier sous Henri Privat.

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