Extrait du journal

LA ML UE ET LA FILLE > Voici, mesdames et messieurs, le dernier scanda le parisien : Un jeune homme, dont il ne convient d'imprimer ni le nom ni même les initiales,était l’amant d’une femme entre deux âges. Jusque-là, rien que de régulier. Avoir vingt trois ans, être féru d’amour bête, chanter la « romance à madame » aux genoux de cette traditionnelle femme do quarante ans dont l’opulente vision hante le cerveau de tous les collégiens, c’est la chose la plus naturelle du monde. «Je pourrais être votre mère, enfant, murmure la glosso dame en étouffant dans son corset. — Toi, manière! répond le petit, qui possède son Musset. N’as-tu pas l’éternelle jeunesse et l’éternelle beauté? » C’est là un scénario vieux comme les rues et qui n’est ignoré de personne. Où l’aventure se complique, c’est que la grosse dame en question avait une tille, îaq utile s est jetée au travers des amours maternelles. La pensionnaire, les coudes collés au corps et les yeux bas, a manoeuvré avec cette duplicité instinctive que les gamines de dix-huit mois trois vent au fond de leur berceau ; tant et si bien nue le jeune homme a été doublement heureux. Un gaillard, comme vous voyez. C'a été un ménage à trois sut génois. Quel délicieux intérieur !...