Extrait du journal

UNS AVENTURIERE Lorsque nous lisons dans les mémoires indigestes de Casanova, mémoires où de certaines pages — « la Fuite des plombs » entre autres — sont de petits chefs-d’œuvre, le portrait de quelques hardies aventurières, tracé en vingt, limes par cet Le plume d’aventurier, nous v0U8 disons à part nous : « Voilà bien ce dix-huitième siècle! Le voilà bien! Que de déclassés! que d'existences étranges et inavouables! que de tortueuses intrigues à tous les degrés de l’échelle sociale! Ah! il n’y avait pas à en douter. C’était la fin d’un monde. » Or,il faut reconnaître que c’est toujours la fin d'un monde. Les mêmes symptômes se reproduisent à toutes les époques. Le3 dessous de la société sont en 1881 ce qu’ils étaient au siècle dernier, ce qu’ils étaient au moyen âge, ce qu’ils étaient sous l’empire latin. Il en est ainsi depuis le septième jour où, un peu fatigué par un extraordinaire supplément d’heures de travail, le bon Dieu s’est assis, a cassé une croûte et pris un doigt de vin. Il en sera ainsi jusqu’au moment où les trompettes sacrées exécuteront la fanfare de Verdi dans la vallée de Josaphat. . . _ _...