Extrait du journal

Nous avons souvent émis cette idée que la crise subie par nos chemins de fer s’atténuerait grandement si les compagnies, avec la collaboration du législateur, modernisaient leur exploitation. Il y a. dans tous les réseaux, de grandes voies à gros trafic qui sedont toujours indispensables. Il est par contre de petits tronçons locaux qui ne rendent plus guère de services aux voyageurs sinon aux transports de marchandises. Cela tient à ce que les tracés établis à égale distance des bourgs ne donnent pratiquement satisfaction à aucun. Il faut perdre beaucoup de temps pour aller jusqu’à la station. Et le voyageur ne trouve pas, une fois rendu au point terminus du tronçon la correspondance rapide qui lui permettrait d’atteindre dans un esparce de temps réduit la localité où il va. Il en résulte que, sauf à certains jours de marché, les trains légers circulent à peu près à vide. Pour les rendre un peu moins onéreux à la compagnie, on a imaginé les trains mixtes qui font la manoeuvre dans chaque gare pour y déposer un wagon ou bien en prendre un autre en charge, et la durée du voyage devient ainsi décourageant. Aussi les voyageurs prennent-ils de...