Extrait du journal
L’OPINION DU GENERAL BOURGEOIS % Bien que huit mois nous séparant encore du jour des prochaines élections, on est entré déjà, dans les deux départements du HautRhin et du Bas-Rhin en période électorale et les divers partis commencent à prendre position. L’fini des plus importants d’entre eux, l’Union Populaire, qui dans les deux départemets groupe la majorité des éléments catholieues a convoqué récemment à Strasbourg l’assemblée générale île "es délégués, au cours de laquelle a été voté à mains levées un « mafeste » qui a provoqué en dehors du parti, et môme au sein de celui-ci de sérieuses critiques, On peut, cru effet, reprocher surtout à ce document de ne parler en aucune façon des graves problèmes qui dominent actuellement la politique intérieure de la France, et de ne revendiquer, parfois même sous forme d’ultimatum, quv les desiderata de l’une des ailes du parti. Demander pour l'Alsace et la Lorraine, en sachant très bien que jamais les Lorraines ne suivront, et que ce n’v~t pas l’avis du parti tout entier, un régime administratif spécial, dont on a la certitude de l’échec complet au parlement et de l’opposition de tous les auêtres partis, sauf des autonomistes, e>t une erreur qui pourra avoir son influence au mois de mai prochain. Les dirigeants de PU ni on. populaire ont fait une faute, en élaborant une dédéclaration générale pour les deux départemets, absolument rigide et impérative, au lieu de lui laisser assez de souplesse, tout en respectant les principes fondamentaux du parti, pour qu’elle puisse se plier à la mentalité de? divers arrondissements, condition inimpensable avec le nouveau mode de scrutin. La presse officielle de l’Union populaire où Loti retrouve toujours l’influence de certaines personnalités que l’on a vu figurer au procède Colmar, vient de faire une nouvelle erreur, en liant tout récemment partie avec ceux qui attaquent révoque de Strasbourg, si digne de tous les respects. Cet ensemble de faits est susceptible d’amener aux élections un
À propos
Fondé en 1877, L’Express est un quotidien de tendance centriste, paraissant à Mulhouse. Interrompu pendant la Première Guerre mondiale, il réapparait en 1919 sous le nom L’Express de Mulhouse sous la direction de Léon Bader, un industriel alsacien.
