Extrait du journal

On a vu hier que le retard de l’arrivée du courrier de Paris ne nous a permis de donner que quelques mots de notre cor respondance. Peu avant la réception de cette correspondance, à quatre h urcs un quart seulement, prévoyant que nous n’aurions pas le temps nécessaire pour faire remplir les colonnes réservées, nous avions donné à la hâte une chronique parlementaire extraite de l'Opinion. Ce n’est pas sans un vif étonnement dont beaucoup de nos lecteurs auront été frappés comme nous, que nous avous lu trop tard les lignes suivantes échappées à notre attention : « Le cabinet tenait tant à ce que l’élection restât entre les mains de la chambre , qu’avant le vole lé ministre de l'intérieur a fait jouer le lélégraj lie pour rappeler deux représentants de la LoircInférieurc sur lesquels il comptait, et qui étaient allés siéger dans leurs conseils généraux. » On ne comprend guère en effet que Y Opinion, connaissant cussi bien que nous la ligne suivie par les deux honorables re présentants de la Loire-Inférieure rappelés par le télégraphe , ait pu dire d’eux , hommes de conscience et de liberté, que le pouvoir avait compté sur eux pour les en faire les complices d'un si grave attentat contre la souveraineté nationale. Nos deux représentants n’ont pu recevoir l’invitation de re tourner à leur poste que par suite d’une mesure générale ; car le pouvoir eût bien voulu, sans aucun doute, n’étre pas forcé de leur donner cet avis....