Extrait du journal
SÉANCE DU 16 JANVIER. Présidence de M. Dupin. A une heure et demie, ouverture de la séance , et lecture du procès-verbal. L’ordre du jour est la suite de la discussion du projet d’adres.e, paragraphe 6. « C’est avec une profonde douleur que nous voyons l’Espagne se consumer dans lus horreurs de la guerre civile. Nous souhaitons ardemment que le gouvernement de V. M., en continuant de prêter b la cause de la reine Isabc'le II, l’appui que comportent les intérêts delà France, emploie, de concert avec ses alliés, toute son influence pour mettre un terme b de si déplorable s excès » M. le ma réchai Clause!, interpelle les ministres , et leur demande si , depuis 1836, ils n’ont pas fait sentir à la reine d'Espagne qu’elle ne devait compter sur aucun secours de la part de la France... I leur demande si, dans ces derniers temps, ils n’ont pas fait quelques agaceries b don Carlos pour se ménager son amitié dans l’éventualité de son tri omphe (On rit.) Comme on a demandé la division du paragraphe, M. le président met aux voix, la partie qui finit à ces mots : les horreurs de la guerre civile. Celle partie est adoptée b l’unanimité (On rit.) L’autre partie est mise aux voix, et adoptée sans disculion (marques d'étonnement.) Les paragraphes 7 et 8, relatifs à la Pologne et au Mexique , sont pareillement adoptés. Paragraphe g.«Nous nous applaudissons avec votre majesté de l’état satisfaisant de nos possessions d’Afrique ; nous avons la confiance que celte situation s’améliorera de jour en jour, grâce b la discipline de l’armée, b la régularité de l’adminislralion, et a l'action bienfaisante d'une religion éclairée.» M. le président fait observer qu’avant de passer outre , on doit revenir au paragrphe 2, qui traite de la politique extérieure en général , et qui a été réservé pour être voté après tous les paragraphes qui traitaient chaque fait en particulier. Voici ce second paragraphe : « Sous un gouvernement jaloux de notre dignité, gardien fidèle de nos alliances, la Fiance tiendra toujours dans le monde et dans l’estime des peuples, le rang qui lui appar tient, et dont elle ne veut pas déchoir. » Sur ce paragraphe, M. Amilhau a proposé un amende ment ainsi conçu : Sous ce gouvernement, jaloux de notre dignité, gardien fidèle de nos alliances, la France occupe toujours dans le monde et dans l’estime des peuples, le rang qui lui appartient et dont elle ne saurait décheoir. M. Amilhau développe chaleureusement son amendement, en s’appuyant sur les votes qui sont venus, depuis qu’il l’a proposé, confirmer son opinion. M. Pagès vient combattre l’amendement, et commence par déclarer qu’il ne veut du ministère, ni tel qu’il est, ni tel qu’on veut le faire. (Hilarité prolongée ) M. Cunin-Gridaine vient soutenir l’amendement, parce que, dit-il. il a pour but de défendre la politique qui a été suivie depuis i83o.... Au point d’ailleurs où les votes précédents ont laissé la question, on doit conclure que la chambre en réservant le paragraphe, avait pour but de ne se prononcer qu’en parfaite connaissance de cause. Or, pour être conséquente avec elle-même, il est impossible qu elle adopte la rédaction du projet. L’orateur s’attache b démontrer combien notre situation actuelle est satisfaisante, et en reportant le mérite sur le cabinet, il demande si ce n’est pas une raison de le soutenir pour le conserver. La rédaction proposée par M. Amilhau, dit l’honorable vice-président, rend justice à l'administration, que l’adresse blâme b tort, et qu’elle ne peut plus blâmer d’ailleurs sans inconséquence, comme je l’ai établi en commençant. Je valu donc pour l’amendement....
À propos
Fondé en 1837 à Nantes, L’Hermine était un quotidien monarchiste légitimiste dirigé par Jacques Crétineau-Joly. Il disparaît en 1850.
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