Extrait du journal

Depuis plusieurs jours, l’année anglaise brûlait du désir d’agir à son tour. Reconstituée et renforcée après ses dures pertes du printemps, elle attendait, l’arme au pied, l’ordre-d’attaque, que 1 le maréchal F oc h vient de lui donner, à l'heure qu’il a choisie. Un premier ei éclatant succès sur les lignes de la ,Somme fait écho aux heureux résultats de la bataille du Tarderais, et démontre à l'ennemi que les rudes coups qu il nous ,a portés n’ont pas diminué la t orne offensive des armées alliées. C est entre les mains de notre commandement qu’est désormais l’initiative des opérations. C’est nous qui manoeuvrons l’ennemi, au lieu de subir passivement sa volonté. Dans cette série >le manoeuvres, où les Américains et les Italiens, à nos côtés, ont combattu avec une admirable vaillance, l’armée anglaise vient de prendre sa part de gloire. Sur ce point de soudure entre les deux armées. qu'Hmdenburg et Ludendort avaient considéré au printemps comme le point le plus faible des lignes alliées,, voici que nous commençons à ^percevoir les bienfaisants effets de l’unité de commandement. Nos amis anglais, dont beaucoup ne s’étaient résolus qu'avec peine à accepter le chef unique, seront unanimes sans doute à se féliciter d’avoir fait fléchir leur amour-propre national devant les nécessités de l’intérêt commun. Les Alliés, qui leur doivent déjà l’avantage inestimable d’avoir gardé dans ces quatre années la maîtrise de la mer, malgré les redoutables attaques des sous-marins, Inscriront aussi au nombre de leurs dettes de reconnaissance à la nation britannique cette noble acceptation d’une discipline, qui a fait des troupes alliées solidement amalgamées vous un même chef, une armée unique dont toutes les opérations se combinent et s’appuient mutuellement pour la réussite d’un grand plan militaire. Le succès d’hier e-t la plus heureuse consécration de l’unité de commandement....