Extrait du journal

J'entends bien que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, mais je m'en voudrais si je prenais des mitaines pour confesser celle-là. Je le dis très haut — pour que les pouvoirs publies, qui sont durs d’oreilles, m'entendent — telle consultation de nourrissons n’-a plus lien depuis la guerre, telle maternité n’a plus d’accoucheurs. Ce n’est pas que souvent les titulaires de ces divers services n’aient pas été remplacés, mais trop souvent ils l'ont été par un personnel non compétent ou insuffisant en qualité et en nombre. La mobilisation a pris en bloc les puériculteurs. Réparons. Aujourd’hui — il n’est jamais trop tard pour bien faire — puisque l’on veut bien s'apercevoir du mal profond causé au pays par le défaut de natalité, il faut lui rendre, et vite, les médecins spécialistes qui sont soit au front, soit à l’armée et les remettre à la tête de leurs services d’accoucheurs et de puériculteurs....