Extrait du journal

Au surplus, vos idées ne me paraissent pas claires et je m’excuse de l’avouer. Vous désirez « une paix fondée sur la justice et sur le droit ». Cela veut dire, n’est-ce pas, une paix qui rétablisse la justice blessée, le droit violé. Bref, une paix qui punisse les misérables qui ont voulu assassiner la justice et supprimer le droit. Et quand vous perlez, plus loin, d’une paix « qui résolve, avec équité et sagesse, la complexité redoutable des problèmes soulevés dans le monde », je ne vous comprends plus. Il n’y a, voyez-vous, de problème complexe que pour celui qui complique, pour celui qui embrouille. Vous êtes pour la paix, contre la guerre, et dans votre message au peuple américain vous dîtes aux nations : « Puissent celles qui sont en guerre déposer leur épée et mettre fin à ce massacre qui déshonore l’Europe et l’humanité. »...