Extrait du journal

Le nouveau choc de l'ennemi nous a surpria. La poussée n'est sans doute pas achevée. Mais qui peut douter que la minute approche où elle sera enrayée, où le rétablissement va se faire. Tous nos broyeurs de noir oublient trop facilement qu'il existe encore une armée française qui, depuis quatre ans, a soutenu les plus rudes assauts, sans avoir jamais connu la défaite. Ils oublient que nous avons encore pour nous défendre une armée britannique « qui n'est plus la petite armée de 1914 », qui nous a donné les preuves de son savoir-faire et qui, elle non plus, n'a jamais été décimée. Ils oublient enfin qu'en sens inverse du flot allemand, monte vers nous — pour nous soutenir — la vague, innombrable déjà, des bataillons d'Amérique, prête à jeter dans les combats la puissance toute neuve de son matériel et de ses soldats qui, pareils à de nouveaux croisés, s'élancent pleins d'enthouaiasmedàns le dur combatcentre la barbarie germanique....