Extrait du journal

Le premier ministre anglais, tout en réitérant ses critiques contre l'occupation de la Ruhr, m'a pas caché que la divergence entre la France et l'Angleterre, à propos de cette question, ne saurait atteindre la coopération cordiale des deux pays dans les moments de périls graves. « Nous avons fait tous nos efforts pour préserver la solidarité de tous les alliés et, en particulier d'entente avec la France. Nous l'avons fait avec la croyance que toute rupture entre nous pourrait retarder encore davantage la paix dans l'Europe, si cruellement éprouvée ». Il résulte de cette affirmation que l'Angleterre, pas plus que nous, ne tient, malgré les controverses et les frictions à la rupture des liens de l'entente cordiale, qui unit les deux grandes nations depuis vingt ans, et qui a constitué avec l'alliance belgele premier élément duibloc contre lequel sont venus se briser 'l'orgueil criminel de l'Allemagne et ses prétentions à l'hégémonie...