Extrait du journal

Nous nous sommes montrés beaucoup plus préoccupés de savoir si l'on parlerait français à Washington que de connaître l'ordre du jour exact de la réunion. Nous sommes ainsi constitués que l'aspect extérieur des choses a toujours plus de séduction pour nous que le fond. Et c'est un jfcort. A défaut de curiosité nationale, peutlêtre sied-il d'interroger d'autres pays. La .«presse, qui est la grande confidente des tnations, attache plus d'intérêt, par exemple, à ce qui se passera à Washington, en 'Angleterre, qu'en France. C'est qu'on est iplus positif de l'autre côté de la Manche que du nôtre. Et pour interroger l'opinion anglaise sur cet objet, cette Revue de la Presse anglaiséque dirige, à Paris même, notre distingué confrère Noble-Hall, est un guide précieux. Les grands journaux de langue anglaise cçti ont traité, ces jours derniers, la question ainsi que nous l'avons posée semblent s'accorder à reconnaître que la cordialité des commentaires avec, laquelle a été reçue, dans la presse américaine, la prompJe adhésion de la Grande-Bretagne à l'invitation formelle de la Conférence de Washington a été un peu modérée par ce fait que, dans son discours à la Chambre des Communes, M. Lloyd George avait plaidé l'inclusion des Etats-Unis comme troisième partie dans une alliance du Paçifique qui remplacerait le, pacte actuel Sangla- japonais....