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L’Homme libre, 15 novembre 1913

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L’Homme libre
15 novembre 1913


Extrait du journal

Le paradoxe était que la Grèce victorieuse se montrait vainement disposée a d'importantes concessions envers la Turquie vaincue dont l'arrogance belliqueuse exagérait' ses avantages depuis la reprise d'Andrinople— qui marqua aussi bien l'échec de la trahison bulgare que la défaite morale de l'Europe, impuissante à cautionner son propre verdict d'arbitrage. Par l'effet de ces mille prétextes où excelle la. subtilité de l'Orient, la Turquie, en arrêt sur Salonique, Rjoumaiti indéfiniment la conclusion de l'accord et négociait avec la Bulgarie des arrangements destinés à lui faciliter l'offensive, tandis que la Grèce s'épuisait a entretenir une armée de deux cent mille hommes en vue de décisions éventuelles que sa hâte d'en finir ne pouvait que retarder....

À propos

Fondé en 1913 par Georges Clemenceau, L’Homme libre (certains numéros sont publiés sous le nom L’Homme enchaîné) constituait une tribune de choix pour l’homme politique. Bien que le tirage fût toujours faible, le journal était très suivi pour ses analyses approfondies. Le journal traitait en priorité des questions de politique intérieure et de diplomatie et servait souvent de tribune aux idées des radicaux.

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