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L’Homme libre, 17 juillet 1914

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L’Homme libre
17 juillet 1914


Extrait du journal

le risque de produire quelque jour des combinaisons d'ouragan. Je ne sais pas s'il est exact qu'il ait chez lui une véritable organisation de oureaux militaires — un ministère au très grand pied — mais s'il venait à disparaître (ce qu'à Dieu ne plaise), je crois bien qu'une apposition de scellés ne serait pas superflue. Nous en sommes au point de ne pouvoir regretter des indiscrétions dont il nous a fait profiter. Je ne puis, toutefois, m'empêcher de songer qu'il nous aurait rendu le suprême service de faire plonger nos regards jusqu'aux sources profondes de nos défaillances militaires si, dans un accès de générosité patriotique très désagréable pour ses correspondants, il lui avait plu de nous faire mettre le doigt sur les failles du bloc d'administration militaire par où s'écoule un courant continu d'indiscrétions contraires au devoir envers le règlement, comme envers la patrie....

À propos

Fondé en 1913 par Georges Clemenceau, L’Homme libre (certains numéros sont publiés sous le nom L’Homme enchaîné) constituait une tribune de choix pour l’homme politique. Bien que le tirage fût toujours faible, le journal était très suivi pour ses analyses approfondies. Le journal traitait en priorité des questions de politique intérieure et de diplomatie et servait souvent de tribune aux idées des radicaux.

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