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L’Humanité, 1 juin 1919

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L’Humanité
1 juin 1919


Extrait du journal

Lorsque le 4 avril,les cargos de l'Entente emmenèrent de là-bas les derniers Français, le général d'Anselme fit monter avec eux toute une tourbe de rastaquouëres, les noceurs d'Odessa, les actrices, les spéculateurs, les banquiers, les grands-ducs, les princes. Nos navires débarquèrent à Constantinople cette précieuse cargaison, « l'aristocratie de la Russie expirante ». Il faut lire dans l'Opinion la vie édifiante que commencèrent à mener, dès leur arrivée à la Corne-d'Or, ces réfugiés de la bourgeoisie russe fuyant le bolchevisme. Ils s'y livrèrent à de sombres bacchanales, dit cette revue peu suspecte. Déjà, à Odessa,, ces débris d'anciens régime qui, pour M. Pichon sont les 'vrais représentants de la Russie, donnaient des dîners de 30.000 roubles au milieu de la misère et de la famine du peuple. Et à Constantinople, leurs danses, leur ivresse au Champagne, leurs rires,leurs fêtes, leur joie « montaient comme un blasphème et comme un défi »....

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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