Extrait du journal

Cette phrase, qui traduisait l'état d'esprit de ceux à qui' le Parti a confié la direction, et la rédaction de la Voix Paysanne, on me la reprocha à l'époque, amicalement d'ailleurs. Certains journàux bourgeois s'en emparèrent et j'en dois faire mon mea culpa, elle leur permit d'affirmer que le Parti communistes avait échoué dans sa tentative de pênetration des campagnes. Lorsqu'ils triomphent ainsi de nos prétendus échecs, ces journaux sont dans leur rôle. Le nôtre, 1 pendant qu'ils nous enterrent, c'est de prendre les mesures qui nous permettront de vivre, et de grandir. Il nous fallait d'abord parler clair, exposer la situation dans sa brutalité. Or, convenez que la vie et le développement de la Voix Paysanne s'e heurtaient à de singulières difficultés. Toutes les fédérations importantes possédaient déjà leur organe hebdomadaire. Elles l'avaient créé grâce à d'incessants sacrifices d'argent et de travail. Elles l'aimaient. La Voix Paysanne apparut donc, dans bien des cas, un peu comme une intruse, comme une concurrente. Certes, on ne la 'Combattait pas. On lui fa:isa.it: même quelque réclame. Mais et c'était normal le gros de l'effort se concentrait sur la. diffusion de l'organe fédéral. Et la Voix Paysanne était réduite a' glaner ses abonnements -grâce a:u dévouement inlassable d'un certain nombre d'amis que nous ne remercieTons jamais assez dans les petites fédérations qui ne comptent que quelpues centaines de cartes....