Extrait du journal

Aussitôt après le 1 novembre 1918, le gouvernement français prenait position contre l'Allemagne révolutionnaire. Il envoyait à Noske et à Scheidemann les mitrailleuses que ceux-ci lui demandaient pour écraser les spartakistes. Sans déclaration de guerre, il envahissait l'Union soviétique qu'il avait résolu de détruire à tout prix. Pour l'Allemagne vaincue, faisait fixer par son ministre des finances un tribut de guerre de 700 milliards de francs-or. Il s'installait en Syrie et dans les colonies ailemandes. Bref, à peine la guerre finie; l'impérialisme- français ^préparait toutes les conditions d'un conflit nouveau. Pendant quinze années, il a aggravé son attitude provocatrice de vainqueur. Toutes les autres nations alliées, .grandes et pétites, ont, elles aussi, satisfait leurs convoitises, opprimé et spolié dès minorités nationales, écrasé et humilié les pays vaincus. Toutes se sont ruinées en armements monstrueux. Le résultat est qu'aujourd'hui elles sont, comme les vaincus d'ailleurs, à la veille de la faillite. Une crise économique et financière, dont,la guerre a décuplé, les .effets, crée partout une intolérable situation intérieure où le fascisme ne 'cesse de progresser. Quant à la situation internationale, nul n'ose plus nier qu'elle ne soit plus dangereuse qu'en, 191 3. Les gouvernements fascistes, les gouvernements de démocratie, bourgeoise sont poussés les uns et les autres à la guerre qui demeure pour eux .Tunique issue à des situations désespérées. Ici, en Europe, on prépare jour et nuit la guerre Là-bas au Maroc, plus loin en Extrême-Orient, le sang coule depuis deux ans et Ton s'apprête à y élargir le conflit qui peut devenir mon-...