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L’Humanité, 2 avril 1913

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L’Humanité
2 avril 1913


Extrait du journal

Tenez, dans le brouhaha perpétuel, voici le garde des sceaux qui se lève. Il a l'air égaré, perdu. La Chambre voudrait bien amnistier les braves chauffeurs de taxi-autos, mais les députés ruraux ne voudraient pas amnistier les opulents écraseurs qui traversent le village en trombe. Comment faire ? « Prenez garde, messieurs », balbutie le garde des sceaux qui, tout en parlant, Cherche son idée, « prenez garde vous allez décourager les piétons » Je ne sais pas pourquoi, le mot, avec sa naïve cocasserie, m'a cependant paru décrire l'état même de la Chambre. Oui nous avions bien cet air-ià, l'air de piétons découragés, errants par des routes dangereuses, sans espoir d'échapper ni de. trouver le bon chemin. La Chambre est si lasse d'elle-même qu'elle a perdu jusqu'à l'amour-propre elle trouvait un amer plais'ir à avouer.sa...

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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