Extrait du journal

La guerre, pour les paysans pauvres, a heur. Le paysan a toujours supporté les frais de la guerre. Dans les temps anciens, la guerre était, le métier de routiers et de nobles, les paysans n'étalant pas appelés à servir mais n'en supportaient pas moins du fait de la guerre de lourdes charges et leurs biens étaient d'ordinaire saccagés par les armées. La violencè, le pillage, l'incendie, la fauni ne, la misère, tel était pour le cultivateur le cortège habituel de la guerre. Le vieux dicton le constate les sei; gneurs .se battent, les -paysans paient les pots cassés. Les paysans de jadis n'avaient pas d'armes pour résister avec succès aux raids des nobles et des aventuriers. En ces temps lointains, la stratégie était simple, l'arme blanche jouait le rula principal, les armées étaient relativement peu nombreuses. La guerre cependant s'aggravait. L'inventiôn de.la poudre et des armes à feu, modifia le recrutement. Le chevalier, bardé de fer, fut progressivement remplacé par l'humble troupier paysan. Dès lors, outre les impôts en argent et en nature, les paysans se vitrent contraints de payer aux maîtres l'impôt du sang. Tant qu'ils furent serfs, les seigneurs envoyèrent eux-mêmes à la guerre une partie de leurs paysans. Plus tard, encore, à la suite du 'développement de la. technique Snilitaire, le service militaire obligatoire fut institué, tout le poids, de la nouvelle institution accablant les paysans. Le dicton dut changer ~Lps paysan? font la guerre et las maîtres s'engrais̃Jusqu'àprésent, les paysans n'ont janiais compris 'les véritables causes de,s guerres. Jusqu'à présent, ils ont, pour leur malheur, cru If1 plus souvent aux boniments de toutes les clèrïcailles, pour rfesqueile=; la.guerre est un fléau divin qui durera jusqu'à la fin du monde pour punir l'homme de ses péchés....