Extrait du journal

Cette revanche de la probité politique et du bon sens est d'ailleurs facile à expliquer. 'En 1900, les nationalistes s'étaient pré- :1 cipités sur l'Hôtel de Ville d'abord pour empocher les profits, ensuite, parce qu'ils espéraient par là faire impression ( sur la province républicaine. En 1902, ( ils s'étaient jetés sur les urnes parce qu'ils espéraient modifier la majorité parlementaire on sait ce qui advint de 1 ces rêves et que la Chambre recruta de J plus vaillants ouvriers de l'œuvre laïque. ] Dès lors, étanL donnée la manifestation de son impuissance, le nationalisme était condamné. Ceux qui 'limitent pour des idées ont seuls le privilège de pouvoir attendre dans s la défaite le réveil des énergies endormies. A ceux qui luttent pour la curée il faut la victoire immédiate, certaine, sans réserve ou bien les appétits recrutés se désagrègent et les bas intérêts si facilement groupés se dispersent. Le nationalisme vient, une fois de plus, de s'apercevoir de cette vérité. Poussé par les plus grossiers instincts, il devait ou triompher inutilement comme le régime de décembre dont il fut la parodie, ou- s'affaisser0; le voilà désormais sur le sol, en proie aux risées même de ceux qu'il a trahis et qu'il a trompes....