Extrait du journal

LE travail est bien partagé, chez les ' dirigeants socialistes. La semaine dernière, Eugène Thomas appelait à la répression à outrance contre les travailleurs et les partisans de la paix. Il maniait la menace. Dimanche dernier, Guy Mollet a parlé des conditions de vie des travailleurs. Il a manié la promesse. Mais il y a une chose qu’on retrouve chez le secrétaire général du Parti Socialiste comme chez le sous-ministre de l’Intérieur : ce sont les curieuses contorsions de l’esprit auxquelles ils doivent se livrer pour tenter d’expliquer à l’honnête travailleur socialiste que leur politique de « gérants loyaux du capitalisme » est autre chose qu’une politique de misère et de guerre....