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L’Humanité, 4 novembre 1912

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L’Humanité
4 novembre 1912


Extrait du journal

.Mais, s'il en est bien ainsi, il n'y aurait là qu'une raison de plus et une raison, décisive et majeure pour'que la rentrée du Parlement fût plus vivement attendue que jamais et provoquât l'intérêt passionné d'électeurs et de citoyens qui veulent savoir et ne savent pas. N'est-ce pas effectivement le Parîemênt qui'est censé statuer souverainement sur les affaires de politique extérieure ? .N'est-ce pas à lui que les mirrislres' doivent des comptes ? N'est-çë pas par son .intermédiaire que ces derniers sont appelés à mettre la nation au courant de l'état de ses relations avec les autres puissances ? Eh quoi le ministère vient de gouverner seul, sans contrôle pendant quatre mois. Au cours de ce laps de temps se sont produits: les événements. internationaux les' plus considérables, des négociations' portant sur les objets les plus graves; ont eu. lieu de ..chancellerie à chancellerie, un peuple va être; rayé, probablement du livre des nations et des côm^r plications redoutables, terribles même; pour chacun des Etats de l'Europe peu-: vent s'en suivre. Or, le moment est venu, où nous allons être enfin conviés t connaître de ces choses et à les juger et nous demeurons inertes, indifférents, comme si c'était, là des objets qui ne nous intéressaient pas. Sans doute, mais c'est qu'aussi bien,; nous sommes payés pour savoir. Que le! Parlement soit présent ou absent nous n'ignorons plus que c'est le gouvernement qui est le seul maître et l'arbîck'unique.de nos destinées. C'est lui lui traite c'est lui. qui négocie c'est lui qui lie ou qui délie la nation sans que cedle-ci, soif directement, soit par le canal de ses représentants- élus, ait voix au chapitre. République ou monarchie, c'est tout un en l'espèce. Sous l'une comme sous l'autre, le peuple /teste Te vil bétail dont des gouvernants irresponsables se servent,, pour/ des fins qu'on lui dissimule....

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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