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L’Humanité, 5 avril 1914

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L’Humanité
5 avril 1914


Extrait du journal

« L'existence/ l'étendue et la subtilité du mal sont incontestables. Il menace de devenir l'agent dissolvant des -institutions démocratiques. C'est lui la ..cause de la faute grave commise par MM. Monis et Caillaux, bien que le rapport les dégage expressément du reproche de corruption personnelle. Il fut la cause, d'après la commissioni des tentatives faites par les hommes publics mêlés à l'affaire et par les cabinets successifs pour masquer la vérité qu pour en subordonner la révélation à des combinaisons de partis, de factions ou de personnes. Voilà, déclare le rapport, ce que ces hommes politiques ont fait, au lieu d'aider le Parlement et la nation dans l'oeuvre « d'hygiène morale » qui s'impose si impérieusement. Nous sommes d'accord avec M. Jaurès, et nous disons avec lui que ce mal est une menace pour tous les partis et pour tous les pays. Assez de signes ont révélé qu'il existe aussi chez nous. »...

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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