Extrait du journal

On sait que la majorité du prolétariat calaisien est occupée depuis de longues années à la fabrication du tulle et de la dentelle. Sous l'effet de la crise et aussi sous l'influence de la concurrence internationale, cette industrie est tombée dans des proportions de catastrophe A peine 30 p. 100 des métiers battent encore et des .milliers d'ouvriers et d'ouvrières- de la dentelle sont sans travail. Pour ceux qui 'sont' occupés, le nombre des journées par semaine est de plus en plus restreint., Quant aux salaires, rappelons qu'un ouvrier qualifié de la dentelle, fier à juste titre de sa capacité professionnelle, a pu gagner dansées temps florissants jusqu'à 18.000 francs par an.' Aujourd'hui, le même ouvrier gagne 90 francs par semaine, c'est-à-dire moins de 6.000 francs par an....