Extrait du journal

Et ce n'est pas seulement vers les fonds d'Etats étrangers que s'organise (l'émigration* des capitaux. Les hauts et puissants seigneurs de la souveraineté i financière ne prêtent pas un sou aux 1 industriels français. Les entreprises industrielles, disent-ils, comportent trop 'd'aléas. Ils parlent ainsi pour l'industrie française. Pour l'industrie allemande, c'est autre chose. «La Banque de l'Union parisienne, nous dit la Revue, ,a participé à la création d'une Société de charbonnages dans la Lorraine allemande. Le Crédit industriel et commercial a constitué la Société anonyme du 'charbonnage Frédéric-Henry. » On sait .que les banques allemandes commanditent leurs industries. Mais l'argent des banques allemandes vient de France. ,Nos Sociétés de crédit leur font des avances avec renouvellement à l'échéance, ce qu'elles refusent aux industriels français. Le Crédit Lyonnais, nous "dit l'écrivain de la Revue, « a prêté, à | la seule Deutsche Bank, plus de trois cents millions »" c'est-à-dire, à lui 'seul, plus que toutes les Sociétés de j crédit réunies à l'industrie française. {C'est avec notre argent que l'Allemagne ^Construit ses- cuirassés, fabrique ses fur...