Extrait du journal

Mais dans nos temps troublés, ces progrès sont beaucoup trop lents. Notre Parti ne recrute pas comme il serait nécessaire. Il" n'organise pas les prolétaires par grandes masses. Les ouvriers viennent à lui de plus en plus, mais à une allure qui*. ne saurait nous satisfaire. Cependant, les prolétaires de Marseille et de ses environs sont ardents, enthousiastes ils ont des traditions révolutionnaires. Pourquoi donc ne se détachentils pas des formations bourgeoises ? Pourquoi se laissent-ils entraîner encore par des Sabiani, des Tasso et des Bouisson ? Ces hommes se couvrent encore, il est vrai, du manteau socialiste, voire communiste dissident, mais en fait ils ont lié partie ouvertement avec les divers clans du capitalisme local. A la mairie de Marseille, les S. F. I. 0. ont longtemps dominé, jusqu'au jour où le scandale, publiquement révélé, de leur. gestion, a dégoûté les électeurs., Mais au lieu de remplacer leur clique discréditée par des ouvriers honnêtes et désintéressés, les Marseillais ont envoyé à l'hôtel de ville t'ancien communiste révolutionnaire Sabiani, associé aux. agents des armateurs du port. Deux clans capitalistes se disputent...