Extrait du journal

Et les lampions de la « victoire » de Munich sont à peine éteints Munich avait sauvé la paix Munich avait inauguré une ère nouvelle de tranquillité dans j S le monde I j Nous avons eu, communistes, la mauvaise grâce de ne pas partager cet optimisme de la défaite. Nous avons eu « le courage de chercher la vérité et de la j dire ». Nous avons montré que la cause de la paix n'avait rien gagné à l'affaiblissement des positions de la France dans le monde. Nous avons dit que la câpitulation de Munich, s'ajoutant tant d'autres, hélas! i bien loin d'apaiser l'appétit des dictateurs fascistes, les conduirait à formuler de nouvelles exigences. Et nous avons, à la Chambre, voté seuls contre Munich. On nous a vilipendés, calomniés, menacés. On a osé dire et écrire que nous voulions la guerre, nous le parti de la paix fondé dans la révolte des hommes contre ta guerre. Or, en toute conscience, nous croyons avoir eu raison. Les faits ne sont pas venus démentir nos prévisions; mais bien celles des préten- j dus sauveurs de la paix. Tout honnête homme peut aujourd'hui s'en convaincre....