Extrait du journal

Et pourtant que ije supplices déjà suIls ont même connu celui de toucher la liberté, de la -voir tout près; puis d'être brutalement re jetés dans l'enfer. Qui les condamnés militaires enfermés dans Jes bagnes ont été presque libres En juin 1918, toutes les prisons ont envoyé des détachements aux travaux de défense du camp retranché 'de Paris. Ils ont creusé des tranchées sous la promesse formelle qu'ils se' réhabilitaient ainsi avec acharnement ils remuaient la terre, lorsqu'un jour on leur. a dit qu'ils étaient inutiles et aussitôt on les 'a ramenés dans leurs abîmes de douleur. Le 30 juin 1918 un convoi de 450 condamnés quittait Glairvaux pour le camp de Sandricourt, près de Méru (Oise) seuls restaient dans la vieille prison d'Etat ceux qui étaient trop squelettiques pour qu'on ose les montrer en :public. Partis contents, mais considérés comme des colis par l'administration qui avait oublié (?) de prévoir la. nourriture pour le voyage, ils mendièrent à manger durant les 48 heures de trajet. Et rien qu'à voir ces misérables on pleurait sur leurs passage Ils n'auraient pas achevé leur Toute sans la rencontre d'une cuisine an.glaise qu us pillèrent tout y fut dévoré, viande crue, Iard, riz cru, et les officiers anglais outrés traitaient les goufrançais de « mauvais garnements encore plus féroces que les CaIls arrivèrent enfin au camp et malgré leur faiblesse furent jetés aussitôt aux durs travaux de terrassements....