Extrait du journal

La France a été'victorieuse, n'est-ce pas Voilà -les fruits de sa victoire Elle supporte les impôts les plus écrasants. Et veuillez ne pas 'oublier que les deux dettes, l'intérieure et l'ex'té• xieure, ̃ approchent CHACUNE de 300 milliards. La- France victorieuse doit à ses 7a a chers et bons s alliés 274 milliards de francs; Et ces alliés entendent être payés jusqu'au dernier 'shilling, jusqu'au dernier dollar. Dès le mois d'août prochain,' le Trésor français devra verser 10 milliards aux Etats-Unis pour le fameux règlement des Stccks, Notez bien que ces io milliards ne sont pas prévus dans le budget de 1929. Ce sera un supplément à régler hors budget. Pas davantage ne sont-ils décomptés dans le total des dettes étrangères. C'est un compte à part il va peser de manière .décisive sur le débat relatif au règlement» des dettes, en janvier prochain. Lorsqu'un .peuple porte un pareil faix sur -les épaules, il n'y a pas lieu de s'étonner que la vie y soit si difficilt et si dure pour les prolétaires. Car, comme il est aisé de le montrer par le détail, c'est le prolétariat dés villes et des champs qui règle toute la différence.. La part d'impôt que payent les riches, ils la prélèvent' sur les abon-' dantes plus-values qui représentent leurs bénéfices de rentiers et de capitalistes. Les -riches font donc payer indirectement leurs impôts par les salariés qu'ils exploitent. Quant aux salariés, ils ne peuvent faire payer leur part par personne. C'est le produit de leur travail qui est grevé directement ou. par incidence. Ils sont au bas de la pyramide, et c'est la base qui supporte le poids total....