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L’Humanité, 12 mai 1946

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L’Humanité
12 mai 1946


Extrait du journal

C’est le peuple qui a le plus fait pour disputer la patrie au tombeau. La France avait été victime d’une trahison de classé : les hommes des trusts, qui essaient insolemment de relever la tête aujourd’hui, avaient préféré pour leur pays la servitude à la liberté, du moment que la servitude de la nation garantissait leurs propres privilèges. Les Daladier, les Paul Faure, les T ixier-V ign accours avaient préparé et exécuté la capitulation de Munich, puis la drôle de guerre, couronnée logiquement par la honte de l’été 1940. A l’appel que lançaient en juillet 1940, sur le sol même de la patrie meurtrie, Maurice Thorez et Jacques Ducils au nom du Parti communiste, la classe ouvrière avait répondu la première, entraînant les autres couches du peuple. Les fusillés de Châteaubriant étaient des militants ouvriers. La Fête de la Victoire, c’est d’abord la fête des énergies d’en-cas....

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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