Extrait du journal

prendre fa part d'une victoire où elle n'aura pas mis du «ic-u, et il ne lui restera plus qu'à achever, si elles osent se tourner contre elle, les forces allemandes accablées par nous. Si nous sommes vaincus, et vuiirmis à ce point que l'Allemagne pourra abandonner à elle-' même la France agonisante, couchée tout de son long sur le champ de bataille et si incapable d'un sursaut qu'il n'est même plus besoin de la surveiller, à quoi nous servira la rencontre tardive des forces russes enfin mobilisées et des forces allemandes ramonées vers l'Est ? Mais que dire des gouvernants, des maîtres de l'opinion, des journaux conseillants et. dirigeai!1? qui ont permis que les choses en viennent là et qui n'en ont averti la France que quand ils ont voulu enlever le vote de la loi de trois ans ? Si la Russie peut mobiliser plus vite, mais si elle ne l'a pas voulu et si on n'a pas insisté auprès d'elle, quel effroyable jeu de trahison a-t-on joué contre notre pays ? Et si la Russie est hors d'état de presser sa mobilisation, si elle ne peut vraiment entrer en ligne ,que quand le destin de la. France sera décidé, pourquoi n'avoir pas averti avec éclat le peuple français ? Pourquoi lui avoir laissé ignorer qu'on retour de sa fidélité, de son amitié, de ses milliards il ne recevrait rien, absolument rien à l'heure critique, et que é la France, livrée à ses seules forces par un allié pesant et engourdi, aurait poussé le cri de la victoire certaine ou exhalé son dernier souffle de vie avant que l'aliliance ` iTusse ait pu fonctionner ?...