Extrait du journal

Les conservateurs de toutes nuances ont semé la panique. Ils attribuaient à la classe ouvrière et au socialisme toute 'la responsabilité des agitations d'avril. Ils oubliaient, ils affectaient d'oublier que c'était le coup de force du lock-oul patronal qui avait jeté à la rue d'es milliers d'ouvriers, aggravé le. conflit et surexcité les consciences. Et tous les .s égoïstes, tous les trembleurs, tous ceux' qui cherchaient un prétexte pour s'opposer au mouvement libérateur du socialisme, ont fait bloc contre les ou-vriers. De même, parce que les conseillers municipaux socialistes avaient refusé les crédits de la police, pour protester contre l'usage qu'avait fait le préfet des forces policières, enlevées pendant la grève à la direction municipale, les réacteurs ont essayé de persuader. au petit commerce que le socialisme voulait livrer la ville sans contrôle et sans défense à tout le vandalisme, à toute la sauvagerie des appétits individuels. C'est contre la coalition de toutes les forces rétrogrades que le prolétariat limousin avait à combattre. Et c'est le signe do son courage et' de tu vigueur qu'il ait pu opposer à tous les conservateurs, avoués ou déguisés, aux cléricaux, àux opportunistes, aux petits et 'grands commerçants, aux radicaux défailtants, une fore presque égale et quin'a été dépassée que d'une centaine de voix....