Extrait du journal

Le ministre des hobereaux, comme on l'appelle,' n'a nas hésité à affirmer qu'il étai-t en parfaite communion d'idée avec son maître, le roi, que celui-ci ayant parlé, il fallait; après s'être incliné devant l'excellence des raisons, agir. Malheureusement cette action s'est bornée à éviter les difficultés du problème et à réduire à néant les espérances que l'on aurait pu légitimement concevoir du discours du trône prononcé le 2 octobre 1908. Les arguments que M. de Bethman-Hollweg a choisis* pour appuver sa uièse sont des plus singuliers. Restant bien au-dessous de Bismarck, un de ses prédécesseurs qui ` avait une autre puissance que lui, il est allé jusqu'à nier impudemment le caractère réactionnaire du régime de vote par trois classes et pour prouver ses assertions, il a rappelé que la diète avait voté l'impôt progressif sur les revenus, le rachat des 1s chemins de fer, choses a-t-il dit que des pays républicains, comme la France, n'ont pas pu obtenir. Sans doute,:mais pourquot le chancelier a-t-il oublié do dire que ces lois n'avaient pas été librement et spontanément adoptées par là diète, mais imposées à elle par la maison de Prusse qui met une certaine coquetterie à passer pour l'arbitre entre les classes ? Pourquoi n'a-t-il pas dit aussi que si le gouvernement prussien a imposé ces lois économiques il a défendu que l'on votât des projets d'intérêt public qui' gênaient les hobereaux ?...