Extrait du journal

Si on en avait jugé d’après les fanfaronnades des dirigeants de la S.F.I.O., on aurait pu croire la semaine dernière que c’étaient eux qui posaient leurs conditions. Il est clair aujourd’hui qu’ils se plient aux conditions posées par les autres. En quelques jours, la lutte des masses populaires a pris une ampleur inusitée et les exemples d’unité d’action se sent multipliés. Le mouvement est tellement puissant qu’après avoir provoqué la dislocation du gouvernement et les exercices de haute voltige démagogique des dirigeants socialistes, il suscite maintenant, par son développement même, la « grande réconciliation » dans la peur. Ces essais de coalition ne sent pas, un signe de force, mais bien de faiblesse. N’est-il pas -■ significatif que le sauveur, autour duquel essaient de re rassembler les politiciens désunis, soit Jules Moch, l’homme à la matraque ? G’est un gouvernement de police et de répression qu’ils veulent....