Extrait du journal

Grandes grèves dans la région parisienne: Mutineries de Chartres et de Toulouse, de la "mer Noire à Toulon. Grève générale des cheminots. Années révolutionnaires. C'est 1919 et '1920: 1920. Ce .fut aussi. l'admirable mouvement du Bas-Adour où S'unirent dans une lutte commune les 2.000 ouvriers métallurgistes du Boucau et les métayers de 29' communes environnantes. A l'ombouchure de l'Adour, se silhouette. sur le ciel l'énorme usine qui appartient à la SpeU'té des Forges de la Marine et ri'Homécourt.' Après la guerre, une dizaine de marins, retour de Russie où'ils avaient eu le contact avec la Révolution, reviennent travailler, à l'usine comme ouvriers métallurgistes. L'esprit de la Russie bolchevique est en eux. Bientôt les effectifs syndicaux montent. Sur 2.000 ou.vriers plus de 1:700 sont syndiqués. En même temps une grande agitation règne parmi les paysans. Pour la plupart petits métayers, plus que décimés par^quatre années de guerre, ils sont résolus à ne plus se courber sous la volonté des grands propriétaires terriens. Ils veulent améliorer leurs contrats de métayage et en éliminer redevances et corvées qui y sont inscrites comme des survivances de l'ancienne oppression féodale. Ouvriers du Boucau et paysans du Bas-Adour se connaissent -bien'Nombreux sont les métayers dont un fils travaille à l'usine. Nombreux sont les ouvriers qui, le travail fini, s'en reviennent à bicyclette vers la métairie paternelle....