Extrait du journal

*Énfïn I Nous connaissons la pensée de £ 'derrière la tête que nourrit le gouverneffiënt. C'est l'ex « camarade » Briand l qui la laissa échapper hier, dans un de ( ces accès d'impatience et de colère auxquels se laissent aller même les plus 1 froids et les plus habiles. Il provoqua, > sur quelques bancs de la gauche radi- } cale, un mouvement de stupeur et d'in- j 1 quiétude, vite réprimé. L'orateur s'en c aperçut et n'insista pas. Mais là pensée c du règne était révélée. L'agitation mal- l saine qui trouble les esprits à l'heure présente, dit en substance le nouveau j l champion de la conservation politique t et sociale, n'est cas née d'hier. Elle est' ( le résultat des dix années d!impré- j voyance politique que nous venons de ] traverser. •< Je le répète quand le promoteur de c la grève générale prononça ces paroles,; i décréta d' imprévoyance et de complicité dans la propagation des idées subver-. sives les gouvernements qui se sont succédé depuis dix ans dans ce pays, il y. eut, sur quelques bancs radicaux, une -minuté- d'hésitation. Le. cabinet Combes, le cabinet Waldeek-Rousseau, exécutés ainsi en un tour de main par le défenseur d'Hervé cela parut excessif certains. Il se produisit,, ce moment, ce que le Journal officiel qualifie de « mouvements divers » au compte rendu. Ce ne fut qu'un éclair, d'ailleurs, et bien vite le ministre quitta ce. terrain brûlant pour celui plus commode des déclamations contre les socialistes et l'anarchie. '̃'̃...