Extrait du journal

Deux heures, puis trois, nuis quatre. De nouvelles, toujours pas.' La foule est maintenant moins dense; Et dans le soir qui tombe, une tristesse morne pèse. La petite à' la: gabardine claire est toujours là mais elle a caché son bouquet élle attend tout de même, mais, pourquoi attend-elle ? Et les autres, et nous, pourqui attendons-nous? Il n'y a plus rien à attendre. Depuis quarante quatre heures l'avion est .parti. Il n'a plus, il ne peut plus avoir d'essence, il ne peut plus voler. Il ne peut plus arriver ici. Les gens raisonnables sont partis. Et les autres n'espèrent-plus rien. 17 heures 15. Ils sont sauvés.- Un radio vient d/arriver tombés en mer, les passagers de V American. Girl ont été recueillis sains et saufs. Quel soulagement Mais n'est-ce pas; un! miracle que les deux téméraires aviateurs, devant le courage desquels chacun s'incline. n'aient pas été, après 'tant d'autres, victimes d'un héroïsme inutile.-...