Extrait du journal

14 juillet, inaugurée par lui en ea fl935, et il a. donné une nouvelle preuve de sa puissance, de sa force, de sa confiance en lui, de sa volonté de victoire. La foule était aussi 'dense que celle de l'année dernière elle était aussi vibrante. Mais hier, elle manifesta sa légitime irritation contre toutes les puissances mauvaises qui, depuis un an, ont par tous les moyens fait obstacle à la réalisation de son programme. Les réacteurs et tes factieux, tes financiers, tes spéculateurs et les politiciens qui se sont dressés une fois de plus contre les intérêts du peuple de France seraient bien mal avisés s'ils pensaient que leurs manoeuvres ont réussi à détourner les masses du Rassemblement populaire. Ils seraient aussi très inexactement renseignés s'ils escomptaient la dislocation du groupement qui emporta la victoire en mai 1936. Le Front populaire tient bon,. face à l'ennemi chi dedans et ce n'est pas encore l'heure des disciples et imitateurs de Franco, de Hitler ou de Mussolini. C'est la constatation qui fut faite par les orateurs qualifiés de toutes les tendances du Rassemblement. Aux applaudissements répétés de l'immense assemblée, tous ont fait appel à l'union renforcée pour la défense de la liberté et de !a':paix menacées à l'intérieur comme à l'extérieur de'notre pays. Le gouvernement avait délégué Pierre Cot à la manifestation et le ministre dé l'air renouvela, au nom du président du Conseil, les déclarations de fidélité sans réserves au serment du 14 juillet 1935. Le Rassemblement populaire ne demande, au ministère en exercice, que l'application du programme commun ac-l i cepté par les partis au pouvoir. Il le réclame avec plus de vigueur que jamais. Nous voulons retenir surtout deux des dix discours qui furent prononcés hier sous l'ardent soleil de juillet. Celui de Léon Jouhaux fut particulièrement vif contre la dictature des puissances d'argent et aussi contre la politique extérieure d'opportunisme » qui, en abàndonnant la défense du droit en Espagne, a aggravé à l'extrême le péril de guerre. Quant à la ferme et précise allocution

À propos

Fondé par Jean Jaurès en 1904, L’Humanité, affichait une double volonté : celle de rassembler les militants du socialisme en France, et celle de les renseigner. Sa rédaction, d’une qualité intellectuelle remarquable, a toujours su se défendre contre les attaques virulantes de la presse de droite, notamment de L’Action française, de L’Écho de Paris ou de La Presse. Attaques qui ont toutefois chauffé les esprits de certains nationalistes : on peut penser qu’ils ont même mené – indirectement – à l’assassinat tragique de Jaurès en 1914.

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