Extrait du journal

On part vers Ourfa. Mon cher petit papa, Tâche de te taire, de n'en rien dire à la maman, mais ce ne sera pas drôle. Ici. oii a pris l'habitude de penser que la guerre continue, on est devenu fataliste, on rie se plaint même plus. Pourtant, papa, tous les jours on meurt. L'un, c'est de faim, l'autre, c'est de la fièvre, un autre, c'est de se battre. Je suis très triste, nlais je ne m'en fais pas. 3e pense à vous de .tottt mon «œur. Tu diras à C. qu'il ne m'oublie pas. Vos lettres arrivent, quand elles arrivent, avec un mois et plus de' retard. Ça fa.it du bien au milieu de toutes ces misères de vous H. est mort dans mes bras. Je lui ai fait son pansement, ce n'était plus la peine. 11 avait une autre blessure qu'on n'avait pas vue, au vente. Il était de ma classe....