Extrait du journal

La seule chose que le Congrès radical de Tours ait dite un peu clairement, c'est qu'il fallait défendre l'école laï-, que, affirmer une vigoureuse politique de laïcité. Pensée excellente, action nécessaire. Seulement, comme le radicalisme est voué à la contradiction essentielle et universelle, il ne s'aperçoit pas que le progrès de l'école laïque est lié au progrès de la classe ouvrière. Il ne paraît pas savoir que là où l'école cléricale prospère, c'est le plus souvent parce que les grands propriétaires, les grands patrons obligent les ouvriers à y envoyer leurs enfants. Ce n'est qu'en s'organisant, ce n'est qu'en développant leur force et retrouvant leur liberté que les salariés conquerront le droit d'envoyer leurs fils et leurs filles à l'école laïque et républicaine.' ̃ Cela, les maîtres, les vrais maîtres le savent et voilà pourquoi c'est dans l'effort "de libération des prolétaires qu'ils voient la sauvegarde de l'école laïque, la condition de sa vie et de son progrès. Comment s'étonner dès lors qu'ils s'intéressent de toute leur raison, dé toute leur conscience, à la revendication du travail opprimé que les pires exploiteurs veulent -'maintenir indéfiniment dans. les ténèbres ? ...