Extrait du journal

MADRID saigne. Madrid brûle. Les ° avions allemands et Italiens éventrent les enfants dans les écoles. Les avions allemands et Italiens incendient les hôpitaux, flambent l'ambassade de France, lancent sur la ville le corps odieusement dépecé de Rosé José Antonio Gallaza. Les tanks italiens et allemands fauchent à bout portant, aux côtés des miliciens, le meilleur et le plus héroïque de la jeunesse démocratique française, engagée dans la colonne interna- j lionale. 1 1 Et le Temps, avec une hypocrisie pateline, nous explique que c'est déplorable, mais nécessaire car il faut « en finir coûté que coûte avec Madrid. >- N'êtes- vous pas, vous tous içjui apprenez d'heure en heure ces nouvelles, saisis d'une honte mortelle ? Et la colère Se vous saisît-elle pas à penser que rien de tout cela1 n'aurait été -possible si le gouvernement français, n'avait pas, dès les premiers jours, fait peser le blocus sur sa plus proche amie l'Espagne républicaine -1...