Extrait du journal

'̃D'abord, M. Clemenceau est reste dans la tradition, dans la ligne des précédents gouvernements, quant aux buts de guerre. Nous pouvions redouter quelque déclaration équivoque, ménageant une fois encore les «-possibilités ». La formule «. Vaincre pour être justes'a était trop générale et 'Trop imprécise. En réponse au clair et*- courageux discours de NI. Forgeot, le président du 1 Conseil .a été amené à déclarer que la. France attaquée n'attendait de la. victoiff-e que le triomphe du droit. Il peut être assuré que si son gouvernement ou un autre s'écartait de ,ce programme, ïl rencontrerait en face de lui l'opposition ferme et résolue qu'il a lui-même évoquée. Qu'il tienne ,sa promesse de répudier toute diplomatie secrète. Une aventure au moins sera épargnée au ï>ays. < Mais comment la Chambre, comment l'opinion ne. comprennent-elles pasjl'importance que nous attachons à définir ainsi, en pleine clarté devant le monde, et par une propagande inlassable, les conditions de la paix juste et durable ? Gomment peut-on tour à tour proclamer dans un ordre du jour comme celui du 5 juin, l'efficacité des garanties qu'assure l'institution de la Société des Nations, et accueillir par des sourires de sceptique la réponse d'un président du Conseil qui déclare « La Société des Nations Mais il y a une commission qui en discute au quai d'Orsay Que voulez-vous de plus ? » Tour à tour, selon les heures, les hommes politiques de ce pays entrevoient les solutions qui s^imposent aux sociétés humaines, bouleversées par la guerre, puis retombent aux préjugés de la force et des Etats souverains....